
Richard Jacquet et Nicolas Bouillon, ont rencontré les élues des parents d’élèves (de g. à d.) : Hélène Lesouhaitier, Élise Ourseau, Mélanie Hamon, Élodie Robier et Nastasya Leduey. ©La Dépêche de Louviers – TG
Ça peut se jouer à un élève près.
Le maire de Pont-de-l’Arche, Richard Jacquet (PS), et les associations des parents d’élèves (maternelle et élémentaire) affichent leur détermination pour empêcher la fermeture d’une classe à la maternelle Les Lutins. Les dés seront définitivement jetés lundi 2 septembre 2019. Ce matin de rentrée, l’inspecteur de la circonscription de Val-de-Reuil, Jean-Mary Le Chanony, viendra compter les effectifs de l’école. La Dépêche de Louviers a tenté de le joindre sans succès.
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Depuis la fin du mois de juin, le nombre d’enfants inscrits n’a pas bougé. Il reste à 148. Un chiffre qui peut susciter diverses interprétations. Dans le langage de l’Éducation nationale, il faudrait 155 élèves dans l’école, soit une moyenne de 31 élèves par classe, pour annuler la fermeture de classe. Selon un écrit récent du ministère de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, une classe de grande section comme celle de Pont-de-l’Arche ne devrait pas compter plus de 24 élèves. Si la fermeture est actée, ils seront 28.
Opération de phoning auprès des familles
Cet argument, Richard Jacquet compte bien l’utiliser. Le maire poursuit :
On espère une issue favorable. J‘espère que l‘inspecteur de circonscription plaidera en notre faveur. Mais il faut que l‘Éducation nationale soit consciente de notre pleine détermination. Je crois qu‘avant juin, on ne nous a pas pris aux sérieux.
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Autant le dire, les banderoles, ce n’était rien. Durant la semaine qui précède la rentrée, la municipalité est mobilisée pour une opération de « phoning auprès des familles ». Richard Jacquet insiste :
Il faut expliquer les enjeux : la rentrée a lieu lundi à 8 h 30 impérativement pour tous les élèves.
Les parents d’élèves élus conviennent qu’au cas où les familles doivent assurer la rentrée d’un ou une aîné(e), de l’autre côté de la rue, à l’élémentaire Maxime-Marchand, elles devront s’organiser pour que leurs enfants en maternelle soient présents à 8 h 30 aux Lutins. Donc, pas de rentrée échelonnée cette année.
Occupation de l’école
Chez l’association des parents d’élèves (APE) Les Lutins, Élodie Robier a proposé d’« occuper la sixième classe ». Après avoir débattu, le maire et les parents se sont mis d’accord sur un « grand petit-déjeuner dans la cour de l’école ». Richard Jacquet estime qu’« une occupation de classe peut être traumatisante. Il faut être vigilant à perturber le moins possible les gamins ».
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Mélanie Hamon, présidente de l’APE Les Lutins, veut marquer le coup. Elle réfléchit à manifester visuellement l’opposition à cette fermeture, en inscrivant un slogan tel que « Ma classe, j’y tiens ».
Restera, lundi, à déterminer quelle action envisager au cas où l’Éducation nationale campe sur ses positions. Pour Nicolas Bouillon, adjoint en charge des affaires scolaires, cette décision n’est pas viable.
Vu les statistiques des naissances, les services de l‘Éducation nationale devront rouvrir la classe fermée cette année.
Au moins !